Timochenko: l'UE réclame des explications de Kiev

© RIA Novosti . Andrei Stenin / Accéder à la base multimédiaIoulia Timochenko
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La Commission européenne a réclamé à l'Ukraine de fournir des explications sur la situation autour de l'ex-première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko, qui avait entamé mardi une grève de la faim dans une prison de Kharkov pour dénoncer la "répression politique" dont elle s'estime victime, ont rapporté les médias internationaux.

La Commission européenne a réclamé à l'Ukraine de fournir des explications sur la situation autour de l'ex-première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko, qui avait entamé mardi une grève de la faim dans une prison de Kharkov pour dénoncer la "répression politique" dont elle s'estime victime, ont rapporté les médias internationaux.

"Nous demandons des explications de toute urgence aux autorités ukrainiennes sur la situation de Mme Ioulia Timochenko et insistons sur le fait que des personnes compétentes indépendantes et ses avocats puissent avoir immédiatement accès à elle pendant une durée suffisante", a indiqué un porte-parole du commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage Stefan Füle cité par les médias.

Le ministère russe des Affaires étrangères a aussi fait une déclaration concernant la situation de Mme Timochenko. Il a espéré que les autorités ukrainiennes respecteraient les droits légitimes de l'ex-première ministre.

Incarcérée depuis août 2011, Mme Timochenko, 51 ans, a été condamnée en octobre à sept ans de prison pour abus de pouvoir. On lui reproche d'avoir signé en 2009 avec la Russie des accords gaziers jugés désavantageux pour le pays, alors qu'elle était chef du gouvernement. Elle est actuellement au centre d'un nouveau procès pour détournement de fonds publics et fraude fiscale en 1997-1998, à la tête du groupe Systèmes énergétiques unis d'Ukraine (SEUU). Ces délits sont passibles de 12 ans de prison.

Mardi, Mme Timochenko, a dénoncé au parquet des violences perpétrées à son encontre par le personnel carcéral la semaine dernière, lors de son hospitalisation. Le service pénitentiaire d'Ukraine a démenti les propos de l'ex-première ministre et a annoncé l'intention de la poursuivre en justice.

Les avocats et les sympathisants de l'égérie de la "révolution orange" de 2004 estiment que les poursuites pénales engagées à son encontre sont politiquement motivées. Mme Timochenko, qui a perdu la présidentielle de 2010 face à l'actuel chef de l'Etat Viktor Ianoukovitch, dénonce une vengeance personnelle de ce dernier. Les autorités ukrainiennes réfutent cette accusation.

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