Les membres de la Commission européenne ont décidé de boycotter les matchs de l'Euro 2012 de football qui auront lieu en Ukraine en raison de la situation qui entoure l'ex-première ministre Ioulia Timochenko, a annoncé vendredi la commissaire européenne Androulla Vassiliu.
"Je partage ces préoccupations, aussi, en ma qualité de commissaire européenne chargée du sport, ai-je décidé qu'il serait inopportun pour moi d'assister aux matchs en Ukraine. Mon point de vue est également partagé par le président et par d'autres membres de la Commission européenne", lit-on dans un communiqué de Mme Vassiliu dont RIA Novosti a obtenu copie.
Lundi, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a déclaré qu'il n'avait pas l'intention d'assister aux matchs de l'Euro-2012 de football prévus en Ukraine. Mercredi, les médias autrichiens ont annoncé que les membres du gouvernement s'abstiendraient d'assister aux matchs en Ukraine.
Le même jour, le chef de la diplomatie néerlandaise Uri Rosenthal a déclaré que le gouvernement et la famille royale des Pays-Bas pourraient boycotter les matchs ukrainiens si les autorités de ce pays n'améliorent pas les conditions de détention de l'ex-première ministre Ioulia Timochenko.
Les matchs de l'Euro 2012 se dérouleront en Pologne - à Varsovie, Wroclaw, Gdansk et Poznan, et en Ukraine - à Kiev, Donetsk, Lvov et Kharkov, du 8 juin au 1er juillet 2012.
Incarcérée depuis août 2011, Ioulia Timochenko, 51 ans, a été condamnée en octobre 2011 à sept ans de prison pour avoir outrepassé ses pouvoirs lors de la signature des contrats gaziers avec Moscou, considérés comme défavorables à son pays.
Souffrant de graves douleurs au dos à cause de problèmes à la colonne vertébrale, elle a entamé le 20 avril une grève de la faim pour protester contre des violences qu'elle affirme avoir subies en prison. En outre, l'opposante fait l'objet d'un deuxième procès pour détournement de fonds et fraude fiscale. Mme Timochenko dénonce une vengeance personnelle du président Viktor Ianoukovitch, élu en 2010, pour écarter sa principale adversaire politique.
