La situation autour du nucléaire iranien ne doit pas devenir incontrôlable, ont déclaré les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue chinois Yang Jiechi lors d'entretiens russo-chinois jeudi à Pékin.
"Les deux parties estiment que les récentes négociations sur le dossier nucléaire iranien entre les six médiateurs internationaux (Russie, Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine et Allemagne) et l'Iran à Istanbul ont donné des résultats positifs. (…) La prochaine étape doit consister à développer une dynamique positive dans les négociations (…) lors de la prochaine réunion entre Téhéran et les six médiateurs à Bagdad. Il faut éviter que la situation ne devienne incontrôlable", lit-on dans un communiqué de la diplomatie chinoise, publié à l'issue de la rencontre entre les deux ministres.
Selon le document, ces derniers ont en outre souligné que "toutes les parties concernées doivent adopter une position souple, montrer de la sincérité et de la patience, suivre le principe de progressivité et créer une ambiance positive pour les prochains entretiens".
Le ministre russe des Affaires étrangères par intérim Sergueï Lavrov est arrivé jeudi à Pékin pour préparer la prochaine visite du président Poutine en Chine, ainsi que pour participer à une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération de Shangaï.
Plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil mené, selon Téhéran, à des fins pacifiques. Le Conseil de sécurité de l'Onu a déjà adopté plusieurs résolutions sanctionnant l'Iran pour son refus d'établir un moratoire sur l'enrichissement d'uranium.
Les négociations entre l'Iran et le groupe des six médiateurs internationaux ont repris samedi à Istanbul, 15 mois après le dernier round de négociations, qui s'était tenu également dans la capitale turque.
Les prochains entretiens entre Téhéran et les Six auront lieu le 23 mai à Bagdad.
