Moscou est perplexe face aux affirmations du chef du Conseil national syrien (CNS) Bourhan Ghalioun qui estime que certains pays doivent fournir des armes à l'Armée syrienne libre (ASL), a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch.
"Nous sommes perplexes face à la déclaration du chef récemment réélu du CNS, M.Ghalioun, portant sur la création d'une nouvelle +stratégie visant à établir contrôle politique du CNS sur les rebelles afin de renverser Bachar el-Assad+", a déclaré le responsable, avant d'ajouter que cette stratégie prévoyait des livraisons d'armes étrangères à l'opposition.
Selon M.Loukachevitch, M.Ghalioun a en outre ouvertement exprimé son soutien aux mesures visant à armer l'ASL, branche militaire de l'opposition, laissant entendre que l'opposition syrienne envisageait de "contacter certains pays afin d'obtenir des armes pour l'ASL, promises auparavant par ces États".
Formé le 2 octobre 2011 à Istanbul (Turquie), le CNS a été reconnu début avril par les "Amis de la Syrie" comme représentant légitime du peuple syrien. Le 15 mai, Bourhan Ghalioun a été reconduit à la tête du CNS pour un mandat de trois mois.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon les Nations unies, la répression de la révolte y aurait déjà fait plus de 9.000 morts. Damas indique que plus de 2.000 policiers et militaires syriens ont été tués par des bandits financés de l'étranger.