Moscou considère le massacre de civils perpétré mercredi dans la région de Hama, en Syrie, comme une "provocation odieuse" visant à torpiller le plan de paix de Kofi Annan, a déclaré aux journalistes le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.
"Il ne fait aucun doute que certaines forces recourent à des provocations atroces et odieuses afin de torpiller la mise en œuvre du plan de paix de Kofi Annan", a indiqué M.Loukachevitch.
Mercredi 6 juin, le porte-parole du Conseil national syrien (opposition) Mohammed Sermini, a fait savoir qu'une centaine de personnes, dont près de 20 femmes et près de 20 enfants, avaient été tuées dans les villages d'al-Koubeir et de Maarzaf, dans la région de Hama.
Les autorités syriennes ont déclaré que les troupes gouvernementales avaient attaqué le même jour un foyer terroriste situé à Hama à la demande des habitants. D'après Damas, un groupe armé a commis un massacre haineux dans le village d'al-Koubeir. L'armée a neutralisé les terroristes.
Cette tragédie intervient deux semaines après la tuerie de Houla (région de Homs) qui a coûté la vie à une centaine de civils, dont un tiers d'enfants. L'opposition a alors imputé cette attaque aux soldats de l'armée régulière. Pour leur part, les autorités syriennes ont rejeté la responsabilité de la tragédie sur les combattants islamistes.
Le chef de la diplomatie russe a également appelé la communautaire internationale à réagir à la tuerie de Hama par une consolidation de ses efforts en vue de soutenir le plan Annan.
