Ankara a élaboré une nouvelle série de sanctions visant à accélérer le départ du président Assad, suite à la destruction d'un avion d'attaque turc par la Syrie, rapportent les médias locaux.
"Ankara juge insuffisant que la Syrie lui présente des excuses officielles (…) et verse une indemnisation. La Turquie insiste sur des sanctions contre tous les responsables de l'incident à commencer par les autorités", écrit le journal Akşam.
Persuadées que leur avion de chasse a été abattu intentionnellement, les autorités turques veulent invoquer le droit international et réclamer l'adoption de mesures appropriées par l'Onu, l'Otan, l'UE et l'OCI (Organisation de la Conférence islamique).
La Turquie examine la possibilité de pénétrer jusqu'à 15 km sur le territoire syrien pour y créer une zone-tampon et envisage de geler ou d'annuler des accords conclus avec Damas, principalement économiques et commerciaux, indique Akşam.
Ankara, qui a convoqué une réunion de l'Otan afin d'examiner la situation liée à l'avion abattu, compte en outre invoquer l'article V du Traité de l'Alliance nord-atlantique sur la défense collective des pays membres, lit-on dans le journal.
Le 22 juin, un chasseur F-4 turc a été abattu par la Syrie au-dessus de la Méditerranée orientale. L'épave de l'appareil a été localisée dimanche dans les eaux territoriales syriennes à 1.300 mètres de profondeur.
Ankara affirme pour sa part que le chasseur a été abattu dans l'espace aérien international alors qu'il effectuait un test sur un radar turc.
