Syrie: les sanctions de l'UE contraires aux accords de Genève (Lavrov)

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Les sanctions unilatérales décrétées par l'Union européenne contre Damas vont à l'encontre des accords conclus lors de la conférence de Genève sur la Syrie, a déclaré mercredi aux journalistes le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Les sanctions unilatérales décrétées par l'Union européenne contre Damas vont à l'encontre des accords conclus lors de la conférence de Genève sur la Syrie, a déclaré mercredi aux journalistes le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Une voie unilatérale a été choisie, et nous estimons qu'elle est contraire aux principes de la collégialité et aux décisions adoptées par le Conseil de sécurité sur la Syrie. Nous estimons également que cette voie va à l'encontre des accords conclus par les membres du Groupe d'action le 30 juin à Genève", a affirmé le ministre.

Le 23 juillet, les chefs de diplomatie des 27 pays de l'UE ont adopté une décision visant à renforcer l'embargo sur les livraisons d'armes à Damas. La décision prévoit un contrôle obligatoire des navires et des avions soupçonnés d'acheminer des armes et du matériel de guerre vers la Syrie. Ce contrôle sera effectué dans les ports et les aéroports de l'UE, ainsi que dans les eaux territoriales européennes.

Le chef de la diplomatie russe a rappelé à cette occasion que le communiqué de Genève ne faisait mention d'aucune sanction supplémentaire.

Réuni le 30 juin dernier à Genève, le Groupe d'action sur la Syrie, comprenant les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, de la Turquie et de pays de la Ligue arabe, a formulé les principes de règlement de la crise syrienne. Ces principes prévoient la création d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit.

M.Lavrov a souligné que la Russie s'opposait aux sanctions unilatérales.

"Nous estimons que chaque question doit être débattue collectivement", a-t-il indiqué.

Selon le ministre, si la communauté internationale voulait adopter une position collective à l'égard de la Syrie, elle devait le faire dès le début de la crise, en invitant le Conseil de sécurité de l'ONU à "examiner des moyens d'action sur les deux parties belligérantes: le régime en place et l'opposition armée".

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