Les ministres des Affaires étrangères de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) ont exprimé dimanche leur soutien à l'Equateur dans l'affaire Assange et ont appelé Quito et Londres à poursuivre le dialogue, lit-on dans un communiqué publié au terme d'un sommet extraordinaire.
"Les parties doivent poursuivre le dialogue afin de parvenir à une décision mutuellement acceptable", stipule le communiqué.
Le sommet de l'UNASUR a été convoqué à l'initiative de l'Equateur suite à l'intention de la Grande-Bretagne d'annuler le statut diplomatique de l'ambassade de Quito à Londres.
Julien Assange, qui s'est vu accorder l'asile politique par l'Equateur, se trouve depuis deux mois dans les locaux de son ambassade à Londres. Il risque l'arrestation et l'extradition immédiates vers la Suède s'il met les pieds hors de l'ambassade.
M.Assange est soupçonné en Suède de violences sexuelles qu'il aurait commises en août 2010. En novembre de la même année, les autorités suédoises ont lancé un avis de recherche international.
Le fondateur de WikiLeaks, qui plaide non coupable, tente d'échapper à son extradition vers la Suède, car il redoute d'être transféré dans un second temps aux Etats-Unis, où il pourrait être condamné à la peine capitale pour avoir publié sur son site plus de 250.000 dépêches confidentielles émanant de plus de 250 ambassades et consulats américains dans le monde entier.
Créée en 2008, l'Union des nations sud-américaines réunit 12 Etats membres: l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l'Equateur, le Guyana, le Paraguay, le Pérou, le Surinam, l'Uruguay et le Venezuela. Les pays observateurs sont Cuba, le Mexique et le Panama.
