Le nouvel envoyé spécial de l'Onu et la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi a pris ses distances par rapport aux rebelles syriens qui l'avaient récemment exhorté à jouer un rôle plus actif dans le règlement de la crise politique syrienne, lit-on lundi sur le site internet de la BBC.
"Gardez en mémoire, je vous prie, que je n'envisage pas de rejoindre votre mouvement. Je travaille pour deux organisations internationales – l'Onu et la Ligue arabe, et nous ne parlons pas, vous et moi, la même langue", a indiqué l'émissaire dans une interview.
En dépit de sa riche expérience diplomatique, M.Brahimi, qui a par le passé pris part à la résolution de plusieurs conflits internationaux complexes, dont la guerre civile au Liban, a qualifié sa mission en Syrie de "presque impossible".
"Je crains le fardeau de la responsabilité. Les gens disent: le peuple meurt, que faîtes-vous? Et nous, nous ne faisons pas grande chose, ce qui constitue d'ores et déjà un lourd fardeau", a indiqué l'envoyé spécial.
Le 17 août, l'ancien chef de la diplomatie algérienne Lakhdar Brahimi, a été nommé au poste de médiateur de l'Onu et de la Ligue arabe pour remplacer Kofi Annan, dont le mandat a expiré le 31 août. Le 1er septembre, M.Brahimi a officiellement pris ses fonctions.