Pussy Riot: indignation occidentale à géométrie variable (Asselineau)

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L'affaire du "groupe punk" Pussy Riot montre que les Etats-Unis et l'Union européenne ont adopté à l'égard de Moscou une politique du "deux poids deux mesures", a déclaré dans une interview accordée à RIA Novosti le président du mouvement souverainiste français Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau.

L'affaire du "groupe punk" Pussy Riot montre que les Etats-Unis et l'Union européenne ont adopté à l'égard de Moscou une politique du "deux poids deux mesures", a déclaré dans une interview accordée à RIA Novosti le président du mouvement souverainiste français Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau.

"Cet indécent «deux poids deux mesures» n'en fait que mieux ressortir à quel point «l'opération Pussy Riot» a été montée et orchestrée par les services américains dans le but de ternir l'image du régime russe et tenter de le déstabiliser", a affirmé l'homme politique.

Pour étayer ses dires, M. Asselineau a cité le comportement de trois jeunes Allemandes qui ont perturbé une messe, le 19 août 2012, dans la cathédrale catholique de Cologne en criant "Libérez les Pussy Riot". L'Eglise catholique a porté plainte. Les provocatrices risquent trois ans de prison pour atteinte à la liberté du culte. Or, rares sont les médias occidentaux à avoir mentionné cet épisode.

M. Asselineau a cité un exemple encore plus révoltant. Il s'agit de la décision de la cour d'appel du Bahreïn de condamner à perpétuité sept responsables des manifestations de février-mars 2011 contre le gouvernement de cette monarchie du Golfe, soutenu par l'Arabie saoudite. L'un des condamnés est de nationalité danoise, donc théoriquement "citoyen de l'Union Européenne".

Selon le président de l'UPR, infliger la prison à perpétuité à un citoyen européen pour avoir participé à une manifestation antigouvernementale est une peine beaucoup plus sévère que les deux ans de camps infligés à des "femmes encagoulées hurlant des propos scatologiques et se roulant par terre dans une église de Moscou".

"Pourquoi ce double standard et ces indignations à géométrie variable? Pourquoi les pays occidentaux dénoncent-ils la paille dans l'œil russe et font-ils silence sur la poutre dans l'œil du Bahreïn ? Tout simplement parce que le Bahreïn est un petit Etat satellite de Washington, où est installé l'état-major de la Ve Flotte américaine dans le Golfe Persique", a constaté M. Asselineau.

Il a également souligné que les grands médias occidentaux s'étaient bien gardés d'expliquer au public en quoi consistait la provocation des "punkettes" russes, se bornant à dire qu'elles avaient tout juste "chanté une chanson anti-Poutine" dans une église de Moscou.

Si le public découvrait, sur les grandes chaînes de télévision, "la vidéo qui circule sur Internet et qui montre le spectacle, aussi grotesque qu'avilissant, de trois jeunes femmes encagoulées se roulant par terre comme des épileptiques en hurlant des obscénités devant le maître-autel de l'église du Christ-Sauveur de Moscou, une grande majorité de Français, d'Allemands ou d'Américains seraient les premiers à s'en scandaliser", a conclu le président de l'UPR.

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