Moscou demande des explications sur la nécessité de conserver les bases étrangères en Afghanistan après le départ, en 2014, des Forces internationales d'assistance à la sécurité (ISAF), a déclaré jeudi l'ambassadeur de la Russie auprès de l'ONU Vitali Tchourkine.
"Les déclarations contradictoires selon lesquelles les troupes étrangères quitteront l'Afghanistan en 2014 tandis que les bases étrangères y resteront ne manquent pas de susciter des interrogations", a indiqué le diplomate russe.
Selon lui, si les bases sont conservées alors que la mission antiterroriste est remplie, celles-ci joueront alors un rôle non lié à l'Afghanistan.
"Mais si la lutte contre le terrorisme doit être poursuivie, il faudra obtenir la prorogation du mandat par le Conseil de sécurité", a affirmé M. Tchourkine.
"De toute façon, la présence militaire résiduelle ne doit pas être utilisée contre les intérêts de l'Iran voisin et d'autres pays de la région", a-t-il souligné.
C'est la raison pour laquelle Moscou souhaite engager un "dialogue constructif sur le mandat, l'importance et les missions de la future opération de l'OTAN en Afghanistan", a conclu l'ambassadeur russe.