La Géorgie doit cesser de critiquer la Russie et ne pas créer de nouveaux problèmes dans ses relations avec elle, a estimé dans une interview à RIA Novosti le nouveau président du parlement géorgien et leader du Parti républicain David Oussoupachvili.
"Nous ne devons pas créer de nouveaux problèmes. On n'en manque pas (…). Nous devons renoncer au rôle d'accusateur de la "Russie non démocratique"", a déclaré M.Oussoupachvili dimanche, jour de son élection au poste de chef du parlement.
Et de reconnaître que la nouvelle coalition au pouvoir n'avait pas pour le moment de "feuille de route" de la normalisation des relations avec la Russie, mais qu'elle avait des idées en ce sens.
"Ce sera un long chemin, car on ne peut rien faire du jour au lendemain", a indiqué le président du parlement, en ajoutant que la Géorgie devait tenir compte de sa propre responsabilité "sans s'en remettre à l'aide de l'Amérique et de l'Europe".
Quoi qu'il en soit, M.Oussoupachvili a souligné que la Géorgie devait toujours s'appliquer à adhérer à l'Otan et à l'Union européenne.
"Il faut cependant faire en sorte que la Russie et les Russes comprennent que ce n'est pas un échec de leur part, mais un processus logique de l'histoire", a-t-il conclu.
A l'issue des législatives du 1er octobre dernier, le Mouvement national uni, parti du président Saakachvili, s'est retrouvé dans l'opposition au sein du nouveau parlement (65 députés) et ce, pour la première fois depuis huit ans. La coalition de Bidzina Ivanichvili Rêve géorgien a remporté ces élections (85 députés).
Le 8 août 2008, la Géorgie a lancé une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, détruisant Tskhinvali et tuant des centaines de civils ainsi que des soldats de la paix russes déployés dans cette république autoproclamée. La Russie a riposté militairement et contraint la Géorgie à la paix avant de reconnaître le 26 août l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, autre ancienne autonomie géorgienne.
Affirmant avoir été "victime d'une provocation russe", la Géorgie a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et décrété les républiques "territoires occupés".
