Les Etats-Unis refusent de rapatrier Victor Bout vers la Russie

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Le ministère américain de la Justice a refusé de rapatrier l'homme d'affaires russe Victor Bout condamné à 25 ans de prison aux Etats-Unis, arguant son "passé criminel".

Le ministère américain de la Justice a refusé de rapatrier l'homme d'affaires russe Victor Bout condamné à 25 ans de prison aux Etats-Unis, arguant son "passé criminel".

"Le refus des Etats-Unis s'explique par le fait que le détenu attend les résultats d'examen de sa demande en appel, par la gravité du crime qu'il a commis et par les objections des organes judiciaires américains. Le rapatriement est également exclu vu son passé criminel", lit-on dans une réponse du ministère américain de la Justice en date du 2 novembre, dont une copie est parvenue à RIA Novosti.

Pourtant M.Bout n'avait aucun antécédent judiciaire avant d'être jugé aux Etats-Unis, rappelle son avocat Albert Dayan. "Les affirmations sur son prétendu "passé criminel" ne sont que le résultat des spéculations, préjugés et des pures inventions. Mon client est innocent", a indiqué l'avocat.

L'homme d'affaires russe Viktor Bout a été arrêté en Thaïlande en 2008 et extradé vers les Etats-Unis qui l'accusaient d'avoir tenté de vendre des armes aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) lors d'une rencontre avec des agents de la CIA qui se faisaient passer pour des représentants des FARC. Le 5 avril 2012, un tribunal de New York a condamné M.Bout à 25 ans de prison ferme et à 15 millions de dollars d'amende. L'intéressé a plaidé non coupable.

A l'heure actuelle M.Bout, surnommé le "marchand de mort" par les médias américains, est emprisonné dans la prison de Marion, dans l'État américain d'Illinois.

Moscou espérait que Washington rapatrierait M.Bout conformément au schéma juridique formulé dans la Convention de 1983 du Conseil de l'Europe sur le transfèrement des personnes condamnées.

Aux termes de la Convention du Conseil de l'Europe sur le transfèrement des personnes condamnées, un prisonnier de droit commun peut être transféré sur le territoire d'un autre Etat signataire de la Convention pour y subir la condamnation infligée. L'Etat de condamnation et l'Etat d'exécution doivent s'être mis d'accord sur ce transfèrement.

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