Palestine à l'Onu: qui dira oui? (ACTUALISATION)

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Depuis sa déclaration d’indépendance en 1988, la Palestine a été reconnue par 127 États, rendant réaliste l'obtention de la majorité au sein de l'Assemblée générale de l'Onu. Mais cette majorité est loin d'être assurée, compte tenu de la fragilité du cessez-le-feu avec Israël à Gaza.

Depuis sa déclaration d’indépendance en 1988, la Palestine a été reconnue par 127 États, rendant réaliste l'obtention de la majorité au sein de l'Assemblée générale de l'Onu. Mais cette majorité est loin d'être assurée, compte tenu de la fragilité du cessez-le-feu avec Israël à Gaza.

Les Palestiniens constituent actuellement une simple "entité observatrice" au sein de l'Assemblée générale de l'ONU. Ils ont cependant annoncé leur intention de demander, jeudi, l'obtention d'un statut d'Etat non-membre. Pour y parvenir, la demande de l'Autorité palestinienne doit être validée par une majorité des 193 membres.

Moscou et Pékin ont déjà exprimé la semaine dernière leur volonté d'appuyer la demande de la Palestine d'obtenir un statut d'observateur à l'ONU.

Quant aux Etats-Unis, ils restent les plus fervents opposants à la résolution. Israël et les Etats-Unis ont brandi la menace de sanctions en cas de vote positif. Le Congrès pourrait ainsi bloquer 200 millions de dollars d'aide promis par Washington aux Palestiniens. Israël pourrait de son côté bloquer les taxes qu'il perçoit pour le compte de l'Autorité palestinienne ou réduire le nombre de permis de travail pour les Palestiniens.

Les Européens sont une nouvelle fois divisés sur la question. La France, l’Autriche, l'Irlande, Malte, le Portugal, le Luxembourg et la Suisse,  l'Espagne, la Grèce, la Finlande, le Danemark et la Slovénie vont voter oui tandis que l’Allemagne, les Pays-Bas et la République tchèque ont marqué leur opposition.

Après des hésitations, la France a annoncé mardi qu'elle votera finalement en faveur de l'octroi d'un nouveau statut pour les Palestiniens à l'Onu, celui d'"Etat observateur non-membre". Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, l'a déclaré devant les députés français: "Depuis des années et des années, la position constante de la France a été de reconnaître l'Etat palestinien. C'est la raison pour laquelle jeudi quand la question sera posée, la France répondra oui".

La Suisse votera aussi pour le statut d'État observateur à l'Onu pour la Palestine, a annoncé mercredi le gouvernement dans un communiqué. Selon le Conseil fédéral, "ce changement de statut doit permettre de revitaliser le concept de la solution à deux Etats dans la perspective des négociations de paix israélo-palestiniennes".

Le gouvernement espagnol a annoncé mercredi qu'il voterait jeudi oui à la résolution pour que la Palestine obtienne un nouveau statut d'"Etat observateur non-membre" à l'Onu.

"L'Espagne votera demain oui à la demande palestinienne parce que nous croyons que c'est la solution la plus adéquate pour nous rapprocher de la paix", a déclaré le chef de la diplomatie espagnole José Manuel García-Margallo, devant les députés.

La Turquie soutiendra, elle aussi, la proposition des Palestiniens.

Mercredi, la Norvège s'est dite prête à dire son oui à la résolution sur la Palestine à l'Onu jeudi. "Cette décision s'explique par la nécessité de donner une nouvelle impulsion aux négociations israélo-palestiniennes dans l'impasse", a indiqué le chef de la diplomatie norvégienne Espen Barth Eide.

L'Allemagne a annoncé mercredi dernier qu'elle ne voterait pas en faveur du texte présenté par Mahmoud Abbas afin "d'empêcher des conséquences négatives sur le processus de paix dans l'impasse". Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a confirmé jeudi que Berlin s'abstiendrait lors du vote visant à donner un statut d'État observateur à l'Onu pour la Palestine.

Finalement, la Belgique a décidé de voter en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien comme État non-membre de l’assemblée générale de l’Onu, a indiqué jeudi le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, à l'issue d'un comité ministériel restreint.  Pourtant, M.Reynders a regretté que l'Union européenne n'ait pu aboutir à une position commune devant ce vote de nature "essentiellement symbolique".

Le Royaume-Uni estime que les Palestiniens devraient repousser à plus tard le vote de cette résolution et décideront «en temps utile» de leur vote. "Nous discutons de manière intensive avec l'Autorité palestinienne à la fois à New York et à Ramallah", a déclaré Mark Lyall Grant à des journalistes.

Quant au Canada, grand allié d'Israël, il votera non. Selon le porte-parole de la diplomatie canadienne Rick Roth,  toute solution à deux États doit être négociée et acceptée par les deux États en question. L'Australie a pris la décision de s'abstenir car sa politique vise à soutenir Israël, soutenir la paix au Proche-Orient, soutenir deux États au Proche-Orient", selon la première ministre Julia Gillard.

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