Syrie: l'opposition accepte un règlement politique, mais sans Assad (médias)

Reconnue légitime par 130 pays, la Coalition nationale syrienne (CNS), principale organisation d'opposition en Syrie, s'est déclarée prête à un règlement politique, mais à condition que le président Bachar al-Assad soit écarté du pouvoir, rapportent jeudi des médias internationaux.

"Nous accepterons toute solution politique qui n'inclut pas la famille Assad et ceux qui ont fait du mal au peuple syrien. En dehors de ça, toutes les options sont sur la table. Notre première condition, c'est leur départ du pays", a déclaré le porte-parole de la CNS, Walid al-Bunni.

Plus tôt dans la journée, l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a appelé à la mise en place en Syrie d'un gouvernement de transition avant la tenue d'élections. Le médiateur international n'a toutefois rien dit concernant le sort réservé au président Assad.

De son côté, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, a déclaré jeudi que Moscou n'avait jamais posé et ne posait toujours pas la démission d'Assad comme condition du lancement d'un dialogue politique en Syrie, en rappelant que le communiqué concerté à Genève (par le Groupe d'action pour la Syrie fin juin dernier, ndlr) ne comportait pas non plus cette condition.

Les troubles qui ont éclaté en Syrie en mars 2011 ont vite dégénéré en confrontation armée entre les forces de l'opposition et les troupes gouvernementales. Les autorités syriennes déclarent que les forces antigouvernementales sont soutenues et financées depuis l'étranger. Selon différentes données parvenant à l'Onu, les violences en Syrie ont déjà fait 20.000 à 30.000 morts alors que quatre millions de Syriens ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence.