Mali: le chef islamiste avait coopéré avec les autorités allemandes

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Le chef du groupe islamiste Ansar ed-Dine, Iyad ag-Ghali, a autrefois coopéré avec le gouvernement allemand qui le considérait comme un "homme de confiance", a déclaré dans une interview à l'hebdomadaire Der Spiegel un ex-responsable politique allemand à la retraite.

Le chef du groupe islamiste Ansar ed-Dine, Iyad ag-Ghali, a autrefois coopéré avec le gouvernement allemand qui le considérait comme un "homme de confiance", a déclaré dans une interview à l'hebdomadaire Der Spiegel un ex-responsable politique allemand à la retraite.

Selon les services de renseignements allemands, les effectifs d'Ansar ed-Dine, qui occupe actuellement le nord du Mali, s'élèvent à quelque 1.500 personnes.

D'après Der Spiegel, en mars 2003, Iyad ag-Ghali s'est chargé de la médiation entre le gouvernement allemand et le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, rebaptisé plus tard Al-Qaïda au Maghreb islamique) qui avait enlevé 14 touristes européens, dont neuf Allemands. Lors des négociations sur la libération des otages, ag-Ghali a promis de transmettre cinq millions d'euros de rançon aux ravisseurs. Selon le renseignement allemand, il s'est avéré plus tard que les négociations de 2003 étaient fictives et que "l'homme de confiance" n'avait aucune intention de tenir sa promesse.

L'hebdomadaire cite le président ivoirien Alassane Ouattara, persuadé que le Mali ne deviendra pas un "nouvel Afghanistan". M. Ouattara évoque plusieurs arguments à l'appui de sa thèse. Ainsi, le nombre de terroristes n'est pas important au Mali, l'islam radical n'y est pas populaire et le Mali n'a pas de frontières communes avec des Etats comme le Pakistan qui apporte secrètement son aide aux extrémistes talibans.

Selon Der Spiegel, des discussions sur la participation de la Bundeswehr à l'opération Serval sont en cours à Berlin. D'après le général à la retraite Harald Kujat, un contingent allemand sera sans doute dépêché au Mali. Un avis partagé par le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle, persuadé que "le Mali ne doit pas se transformer en foyer de terrorisme international".

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