Les accords de Genève étant inapplicables sous leur forme actuelle, le Conseil de sécurité de l'Onu doit adopter d'urgence de nouvelles mesures, a déclaré mercredi à New York l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.
"Les accords de Genève ne pouvant pas être appliqués sous leur forme actuelle, le Conseil de sécurité doit agir", a déclaré le médiateur à l'issue d'une réunion de l'organe exécutif des Nations unies.
De son côté, le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu Vitali Tchourkine a expliqué que M.Brahimi avait appelé le Conseil de sécurité à "concrétiser les accords de Genève, ce derniers n'étant pas suffisants pour entamer des négociations".
"Il s'agit de préciser certains paramètres et les actions susceptibles de servir de base à un dialogue", a indiqué l'ambassadeur russe.
Tout en optant pour le recours à la force, l'opposition et le régime syrien n'excluent pas la possibilité du dialogue, ce qui donne, selon M.Brahimi, l'espoir d'un processus politique, a conclu M.Tchourkine.
Réuni le 30 juin dernier à Genève, le Groupe d'action sur la Syrie, comprenant les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, de la Turquie et de pays de la Ligue arabe, a formulé des principes de règlement de la crise syrienne. Ces principes prévoient la création d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit.
Depuis mars 2011, la Syrie est en proie à un conflit sanglant entre les troupes gouvernementales et les groupes armés de l'opposition. Selon l'Onu, les affrontements ont déjà fait plus de 60.000 morts. Les autorités syriennes déclarent faire face à des combattants bien armés et soutenus par les pays occidentaux et certains Etats arabes.
