Trois nouveaux décès ont été signalés dans la nuit de mardi à mercredi lors des affrontements ininterrompus entre manifestants et policiers en plein centre du Caire, rapporte le ministère égyptien de la Santé.
Selon le témoin de l'assassinat d'un jeune manifestant, ce dernier qui avait auparavant participé à de multiples heurts avec la police, a été tué par un groupe d'individus en civil, armés de couteaux et de fusils à plombs.
Le centre du Caire est déjà depuis cinq jours en proie à une vague de violences meurtrières opposant les agents de sécurité et des centaines de jeunes qui se déclarent révolutionnaires et protestent contre la politique du président islamiste Mohamed Morsi. Les heurts les plus acharnés se produisent sur le quai du Nil. Situés à proximité de l'épicentre des troubles, deux hôtels cairotes 5 étoiles Semiramis et Helnan Shepheard ont suspendu leur activité.
Une nouvelle vague de violences a déferlé sur l'Egypte vendredi 25 janvier, lors des célébrations du deuxième anniversaire de la chute du régime Moubarak. Les affrontements les plus violents ont éclaté samedi dernier dans la ville de Port-Saïd après la condamnation à mort de 21 supporteurs de football locaux. Depuis, les heurts entre forces de l'ordre et manifestants ont fait au moins 50 morts et plus d'un millier de blessés à travers le pays.
Suite à cette détérioration de la situation dans le pays, le président égyptien a décrété dimanche 27 janvier l'état d'urgence et un couvre-feu dans trois provinces - Port-Saïd, Suez et Ismaïliya - théâtre des violences les plus meurtrières.
La nouvelle crise qui secoue l'Egypte est la pire depuis l'élection en juin dernier de M.Morsi, premier président islamiste et civil d'Egypte.
