La volonté de Londres de fournir des armes à l'opposition syrienne va à l'encontre de la position adoptée à cet égard par le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, a laissé entendre aux journalistes russes à New York le porte-parole de l'organisation Martin Nesirky.
"La position du secrétaire général de l'Onu face aux tentatives de militariser davantage le conflit syrien est bien connue: cela ne contribuera pas à la résolution de la crise", a déclaré M.Nesirky, prié de commenter les récentes déclarations du premier ministre britannique David Cameron.
Mardi 12 mars, intervenant devant le parlement national, M.Cameron a indiqué que Londres pourrait "agir de son propre chef" s'il ne parvenait pas à convaincre l'UE de lever l'embargo sur les livraisons d'armes à l'opposition syrienne. Des déclarations similaires ont été faites par la France.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un puissant mouvement de contestation du régime en place qui a fait, selon l'Onu, près de 70.000 morts et plus d'un million de réfugiés.
Les pays occidentaux soutiennent les rebelles et cherchent à obtenir le départ du président Bachar el-Assad. La Russie prône un règlement politique et appelle les parties à entamer d'urgence un dialogue intersyrien.