Syrie: usage d'arme chimique par les rebelles, Damas accuse le Qatar et la Turquie

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La responsabilité dans l'usage d'arme chimique par l'opposition armée dans la province d'Alep incombe à la Turquie et au Qatar, a déclaré le ministre syrien de l'Information, Omran al-Zohbi.

La responsabilité dans l'usage d'arme chimique par l'opposition armée dans la province d'Alep incombe à la Turquie et au Qatar, a déclaré mardi le ministre syrien de l'Information, Omran al-Zohbi.

"Les gouvernements d'Erdogan (en Turquie) et du Qatar portent une responsabilité juridique, morale et politique pour le crime perpétré par les terroristes à Khan al Assal (province d'Alep) qui a coûté la vie à 16 personnes et a fait 86 blessés graves, pour la plupart des civils", a indiqué le ministre à la télévision d'Etat.

Et de rappeler que l'arme (chimique, ndlr) utilisée dans la province d'Alep était interdite par toutes les conventions internationales.

M.al-Zohbi a souligné que le tir d'une roquette contenant des agents chimiques représentait une "escalade dangereuse" du conflit syrien.

"La responsabilité en revient aux pays qui financent et approvisionnent en armes les terroristes en Syrie", a martelé le ministre.

Plus tôt mardi, l'agence syrienne SANA a rapporté que les terroristes avaient tiré un missile contenant des produits chimiques dans la province d'Alep, tuant une quinzaine de personnes, en majorité des civils.

Jusqu'à présent, la communauté internationale craignait davantage l'utilisation d'armes chimiques par les forces du président syrien Bachar el-Assad, et multipliait les mises en garde destinées à Damas contre un tel recours.

Intervenant début février lors de la 49e édition de la Conférence de Munich sur la sécurité, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que pour le moment, les armes chimiques étaient sous contrôle du gouvernement syrien, mais qu'il serait évidemment dangereux pour toute la région si ces armes tombaient entre les mains des insurgés.

Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un puissant mouvement de contestation du régime en place qui a fait, selon l'Onu, près de 70.000 morts et plus d'un million de réfugiés.

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