Les dernières négociations entre la Serbie et le Kosovo, qui ont eu lieu le 2 avril à Bruxelles, se sont déroulées moins bien qu'on ne l'espérait, a déclaré mercredi aux journalistes Marko Djuric, conseiller du président serbe.
"Le dernier round de négociations s'est révélé plus difficile que nous ne l'avions imaginé. Nous avons échoué à trouver un compromis, mais Belgrade est disposé à l'obtenir, quels que soient les efforts nécessaires pour cela", a déclaré M. Djuric.
Le huitième round de négociations entre le premier ministre kosovar Hashim Thaçi et son homologue serbe Ivica Dacic s'est achevé la nuit dernière sans aboutir à une entente. Les parties ont essayé de se mettre d'accord sur les fonctions des municipalités serbes au Kosovo, région qui a unilatéralement proclamé son indépendance vis-à-vis de la Serbie en 2008. Belgrade réclame une plus large autonomie pour les territoires kosovars peuplés de Serbes ethniques, tandis que les Albanais - majoritaires au Kosovo - estiment que cette démarche représenterait une menace pour la constitution de l'Etat autoproclamé.
Des responsables politiques occidentaux ont à plusieurs reprises rappelé à Belgrade que sans un accord avec les Kosovars albanais, la Serbie - candidat officiel à l'UE - ne pourrait pas engager les négociations sur son adhésion.
Selon M. Djuric, au cours des prochains jours, les dirigeants serbes auront à prendre des décisions douloureuses concernant le Kosovo. Le conseiller présidentiel n'a cependant pas précisé la nature de ces décisions.