Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a espéré mercredi à l'issue d'un entretien à Londres avec son homologue nippon Fumio Kishida que le prochain sommet russo-japonais serait productif.
"Nous espérons que le prochain sommet sera productif", a déclaré M.Lavrov, en ajoutant que les documents qui étaient préparés à cette occasion porteraient sur les domaines les plus variés de coopération, à commencer par le secteur énergétique et les transports jusqu'à la sphère culturelle.
Le premier ministre japonais Shinzo Abe doit se rendre à Moscou fin avril. Ce sera la première visite officielle en Russie d'un chef du gouvernement nippon depuis dix ans.
M.Abe a déclaré auparavant qu'il comptait lors de cette visite conférer une nouvelle impulsion aux relations bilatérales entre Tokyo et Moscou.
Depuis plusieurs décennies, les relations russo-japonaises sont envenimées par un litige territorial portant sur quatre îles qui font partie des Kouriles du sud (Itouroup, Kounachir, Shikotan et Habomai). Rattachées à la Russie au lendemain de la Seconde guerre mondiale, ces îles sont revendiquées par Tokyo qui évoque le traité bilatéral sur le commerce et les frontières de 1855 reconnaissant la souveraineté japonaise sur ces territoires. Cette revendication est avancée par Tokyo à titre de préalable à la conclusion du traité de paix avec la Russie. Moscou souligne pour sa part que la souveraineté des Kouriles est irrévocable et propose au Japon de renoncer à ses revendications et de développer la région de concert avec la Russie.
Les deux pays restent formellement en guerre, car aucun traité de paix n'a été conclu au terme de la Seconde Guerre mondiale.
