L'ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a accusé l'aviation syrienne d'avoir bombardé des cibles civiles "de façon délibérée, aveugle et disproportionnée", selon un rapport publié par l'organisation dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le rapport intitulé "La mort venue du ciel" s'appuie sur les visites de 50 localités visées par les frappes aériennes gouvernementales, dans des secteurs contrôlés par l'opposition des provinces d'Alep, d'Idleb et de Lattaquié (nord), ainsi que sur plus de 140 entretiens réalisés avec des habitants locaux. Selon ces derniers, les troupes gouvernementales ont à plusieurs reprises pris pour cible des boulangeries devant lesquelles des civils faisaient la queue, ainsi que des hôpitaux et d'autres sites à vocation sociale.
L'organisation fait en outre état de l'utilisation de munitions à haute teneur explosive, qui détruisent parfois plusieurs maisons en une seule attaque, ainsi que de bombes non guidées.
Dans le même temps, la responsabilité de la mort de civils syriens incombe également aux rebelles qui déploient leurs quartiers généraux "au sein ou à proximité de quartiers densément peuplés".
En conclusion, l'organisation appelle la communauté internationale à aider à mettre fin à ces violations en cessant "de vendre et de fournir des armes, des munitions et du matériel" à la Syrie.
