Poutinophobie ou Poutinomania: avis des Allemands

© RIA Novosti . Alexei Druzhinin / Accéder à la base multimédiaNezavissimaïa gazeta
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Les Allemands ont une attitude contrastée envers le président russe. D’un côté, tous les hommes politiques allemands se souviennent du passé "KGBiste" de Poutine et attendent de lui des mesures dans l'esprit de l'oppression de la dissidence et de l'autoritarisme, écrit le quotidien Nezavissimaïa gazeta du 11 avril.

Les Allemands ont une attitude contrastée envers le président russe. D’un côté, tous les hommes politiques allemands se souviennent du passé "KGBiste" de Poutine et attendent de lui des mesures dans l'esprit de l'oppression de la dissidence et de l'autoritarisme, écrit le quotidien Nezavissimaïa gazeta du 11 avril.

Car c'est ainsi qu'agissaient les agents du KGB en Allemagne de l'Est, aujourd'hui pratiquement tous sur liste noire indépendamment de leur culpabilité personnelle.

D'autre part, les Allemands disciplinés et respectueux de la loi ne peuvent pas nier que Poutine – quoi qu'en disent ses opposants russes – est un président légitimement élu dans un pays ayant des liens économiques et historiques solides avec l'Allemagne.

Malheureusement pour les deux camps, la visite de Poutine en Allemagne a été ternie par les procureurs russes. La veille de sa venue, ils ont mené des vérifications dans les bureaux de fondations politiques allemandes implantées en Russie. Une opération qualifiée de "descente" par l'hebdomadaire Spiegel.
Comme s'il était question d'organisations mafieuses. Probablement ces actions maladroites ont créé une atmosphère assez négative, contrairement aux visites antérieures. La radio allemande Deutsche Welle débat à nouveau pour savoir quelle conduite adopter avec la Russie - les journaux allemands s’entendent pour dire que le partenariat est impossible sans évoquer les droits de l'homme.

La précédente visite de Poutine à la foire de Hanovre avait eu lieu il y a huit ans, à l'époque du chancelier Gerhard Schröder. Les deux hommes politiques avaient visité les salles d'exposition en échangeant des plaisanteries, posé devant les photographes dans la cabine d'un tracteur géant, annoncé des chiffres astronomiques témoignant du succès du partenariat entre les deux pays et signé un accord stratégique pour l'éducation et la santé. Tout était parfaitement en ordre dans les relations entre les deux présidents et, par conséquent, entre Moscou et Berlin. Beaucoup de choses ont changé depuis.

Le quotidien Süddeutsche Zeitung remarque que Vladimir Poutine n'a jamais été considéré comme un démocrate pur mais on voulait croire qu'en Russie, tout changeait progressivement pour le mieux – vers la démocratie, un Etat de droit et des libertés civiles. Cette foi déterminait la position allemande envers la Russie, qualifiée tantôt de partenaire stratégique, tantôt de partenaire pour la modernisation.

A quelques mois des législatives de septembre, un débat a été lancé en Allemagne sur les relations russo-allemandes. Le candidat du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) Peer Steinbrück a récemment appelé à ne pas appliquer à la Russie les "normes occidentales" et à éviter la critique publique afin de conserver un dialogue et de bonnes relations. Les partisans de cette politique aiment se faire passer pour les véritables amis de la Russie, écrit le Süddeutsche Zeitung. Ils estiment que ce n'est pas à l'Allemagne de donner des leçons. Les entrepreneurs allemands qui investissent activement en Russie sont également de cet avis.

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