Le président afghan Hamid Karzaï a fermement condamné un bombardement mené samedi par les forces de l'Otan dans l'est de l'Afghanistan, qui avait tué 17 personnes, dont 12 enfants, en dépit de ses multiples appels à cesser les frappes aériennes sur des zones d'habitations.
"Tout en condamnant l'utilisation de civils comme boucliers humains, le président a dénoncé toute opération qui cause la mort de civils", lit-on dans un communiqué de la présidence afghane.
Le bombardement s'est produit le 13 avril alors qu'un combat intense opposait des troupes afghanes et américaines à des insurgés talibans dans le district de Shigal. Un civil américain a aussi trouvé la mort dans l'attaque.
Le président Karzaï a également ordonné d'octroyer une aide immédiate aux familles des victimes de la frappe.
Les bombardements sont un motif de colère constant d'Hamid Karzaï à l'égard de la force internationale. Début février, le chef de l'Etat afghan avait interdit à ses forces armées de solliciter l'appui aérien de l'Otan, après que dix femmes et enfants eurent trouvé la mort dans la province de Kunar.
