Le ministre sud-coréen de la Réunification, Ryoo Kihl-Jae, estime que les deux Corées pourraient rétablir leur coopération si Pyongyang renonce aux provocations qui ont abouti à la fermeture de la zone industrielle de Kaesong et s'il garantit que ces provocations ne se réitéreront plus, rapporte l'agence Yonhap.
"La position de la Corée du Nord est un indice important permettant de juger si la zone de Kaesong constituera un élément solide des relations entre les deux Etats", a déclaré le ministre.
Or, la possibilité de voir Pyongyang accepter cette condition du ministre sud-coréen est faible. La Corée du Nord persiste à affirmer que la fermeture du site industriel a été provoquée par des manœuvres militaires américano-sud-coréennes.
"Séoul est prêt aux dialogue, mais il opposera une riposte rigoureuse à toute provocation militaire nord-coréenne", a indiqué M. Ryoo Kihl-Jae.
Fin avril, ce dernier a adressé à Pyongyang la proposition officielle d'engager des négociations pour régler le problème de Kaesong. Les autorités nord-coréennes ont répondu par la négative. En réponse, la Corée du sud en a retiré ses personnels.
La zone industrielle de Kaesong est située à 12 km au nord de la ligne de démarcation entre les deux Corées. Avant l'expulsion des personnels sud-coréens, ce site comptait 123 petites et moyennes entreprises employant près de 800 ouvriers sud-coréens et environ 53.000 ouvriers nord-coréens.
