Genève-2: du progrès dans les discussions USA-Russie(experts)

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Les discussions menées mercredi à Genève par la Russie, les Etats-Unis et l'Onu au sujet de la conférence internationale en préparation sur la Syrie enregistrent des progrès mais il reste encore beaucoup à faire, estiment les experts interrogés par RIA Novosti.

Les discussions menées mercredi à Genève par la Russie, les Etats-Unis et l'Onu au sujet de la conférence internationale en préparation sur la Syrie enregistrent des progrès mais il reste encore beaucoup à faire, estiment les experts interrogés par RIA Novosti.

La délégation russe était présidée par les vice-ministres des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov et Guennadi Gatilov. Les Etats-Unis étaient représentés par la sous-secrétaire d'Etat Wendy Sherman et la sous-secrétaire d'Etat Elizabeth Jones, tandis que l'émissaire spécial pour la Syrie Lakhdar Brahimi représentait l'Onu. Les parties n'ont pas réussi à tomber d'accord sur beaucoup de questions cruciales, notamment la participation de l'Iran et de l'Arabie saoudite à la conférence. On ignore également qui représentera l'opposition syrienne à Genève-2. Cependant, il a été décidé d'organiser les prochaines consultations le 25 juin.

D'après Vladimir Sotnikov, expert au Centre de sécurité internationale à l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales de Moscou (IMEMO), le rapprochement des positions pourrait prendre du temps. "Il reste encore beaucoup de travail pour tomber d'accord et avancer vers la conférence mais le simple fait que ces consultations aient lieu est déjà un résultat positif", a déclaré l'expert.

Les parties parviendront-elles à trouver un terrain d'entente ?

Vladimir Sotnikov estime que tout dépendra de l'évolution de la situation d'ici la conférence : notamment de la situation en Syrie à cette période et de la réaction des partenaires à la levée de l'embargo sur la livraison d'armes à l'opposition syrienne par l'Union européenne.

Sergueï Demidenko, expert à l'Institut des évaluations stratégiques et de l'analyse, estime également que le rapprochement des positions des Etats-Unis, de l'Europe et de la Russie sur le règlement de la crise syrienne est un élément positif. "Ce pourrait être le gage qu'à terme le plan de paix aujourd’hui dans l’impasse sera adopté", a déclaré Sergueï Demidenko.

Néanmoins l'expert est convaincu que le "nœud syrien est aujourd'hui si serré et complexe qu'une simple conférence ne permettra pas de le défaire". Premièrement, les monarchies du Golfe - l'Arabie saoudite et le Qatar - s'opposent à l'organisation de cette conférence.

"Sans oublier le comportement de l'opposition syrienne, très amorphe dans le processus d'organisation. Elle est divisée, on y trouve des islamistes qui écoutent Doha et Riyad. Il est impossible de parler de trêve en leur absence", a fait remarquer l'expert.

Le conflit armé en Syrie se poursuit depuis mars 2011. D'après l'Onu, près de 80 000 personnes ont déjà été tuées dans le pays lors des affrontements entre le pouvoir et les rebelles.

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