L'UE, pas un idéal de démocratie (Moscou)

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L'Union européenne ne devrait pas se poser comme un idéal de démocratie, et pourrait œuvrer en faveur du respect des droits de l'homme par la voie diplomatique et le dialogue, a déclaré à Londres le délégué russe aux droits de l'homme Konstantin Dolgov.

L'Union européenne ne devrait pas se poser comme un idéal de démocratie, et pourrait œuvrer en faveur du respect des droits de l'homme par la voie diplomatique et le dialogue, a déclaré vendredi à Londres le délégué russe aux droits de l'homme Konstantin Dolgov.

"L'Union européenne peut difficilement prétendre être un leader en matière de démocratie et de droits de l'homme, alors qu'elle tolère des infractions flagrantes dans ce domaine", a indiqué M.Dolgov, en visite en Grande-Bretagne, dans une interview à RIA Novosti. 

"A l'étape actuelle, les institutions de l'UE sont trop faibles pour garantir le respect des droits de l'homme dans l'Union européenne elle-même. Je parle notamment de la Lettonie et de l'Estonie - aucun progrès tangible dans le respect des droits des russophones, des tendances néonazies, l'évincement de la langue russe de l'enseignement, aucun progrès dans le règlement des problèmes des non-citoyens", a noté le délégué russe aux droits de l'homme.

Dans le même temps, "les Britanniques jugent toujours justifiée la pression qu'on exerce sur les pays qui, selon eux, sont en retard en matière des droits de l'homme. La Russie en doute, elle estime qu'il serait beaucoup plus efficace d'utiliser des leviers diplomatiques pour encourager ces pays à tenir leurs engagements internationaux concernant les droits de l'homme. En général, il faut renforcer le système des obligations internationales", a ajouté M.Dolgov.

"Pendant mes rencontres à Londres, j'ai toujours déclaré - et mes collègues britanniques ont appuyé cette idée - qu'il n'existe pas de pays qui pourraient servir d'exemple en matière des droits de l'homme. Partout il y a des problèmes dont beaucoup sont liés aux migrations, au nationalisme agressif, aux tendances racistes, à la xénophobie et à la montée du néonazisme", a indiqué M.Dolgov. 

"Nous considérons qu'il faut encourager les Etats à respecter les droits de l'homme qui sont une valeur universelle, tout en prenant en considération les particularités nationales, historiques et culturelles des pays", a conclu le responsable russe. 

Pendant sa visite en Grande-Bretagne, M.Dolgov a mené des consultations au ministère britannique des Affaires étrangères et a donné une conférence consacrée à la politique extérieure russe en matière de droits de l'homme, de démocratie et de suprématie du droit à l'Institut Royal des Affaires Internationales Chatham House.

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