La Corée du sud a proposé de durcir les conditions préalables à tout dialogue avec Pyongyang, a annoncé jeudi l'agence Yonhap.
"Il est indispensable de formuler des conditions plus rigoureuses que la simple entente du 29 février 2012 entre les Etats-Unis et la Corée du Nord", a déclaré aux journalistes Cho Tae-yong qui conduisait la délégation sud-coréenne aux consultations avec le Japon et les Etats-Unis à Washington.
Séoul a énoncé sa position au lendemain de la déclaration de Pyongyang selon laquelle la Corée du Nord était prête à relancer les négociations à six sur son programme nucléaire.
"Pour pouvoir mener des négociations constructives avec la Corée du Nord, cette dernière doit manifester sa sincérité dans les actes et non en paroles. L'entente du 29 février cite en détail les démarches que la Corée du Nord doit entreprendre", a indiqué le diplomate sud-coréen.
La Corée du Nord s'est proclamée puissance nucléaire en 2005 et a effectué des tests nucléaires en 2006 et 2009, suscitant une vague de protestations de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l'ONU a décrété des sanctions contre Pyongyang, qui insiste sur le caractère pacifique de son programme nucléaire.
Les négociations à six réunissant la Russie, la Chine, le Japon, les Etats-Unis et les deux Corées ont été lancées en 2003 en vue d'amener Pyongyang à abandonner ses programmes nucléaire et balistique. Elles ont été suspendues en 2009 sur fond de détérioration des relations entre les deux Etats coréens.
Lors de négociations bilatérales avec les Etats-Unis le 29 février 2012, Pyongyang a renoncé aux essais nucléaires et a accepté d'établir un moratoire sur ses achats de missiles longue portée et sur l'enrichissement d'uranium à Yongbyon en échange d'une aide alimentaire américaine.
En avril 2012, la Corée du Nord a tiré le lanceur Unha-3 avec le satellite Kwangmyongsong-3. Ce tir s'est soldé par un échec. En réponse, les Etats-Unis ont suspendu les livraisons de denrées alimentaires à l'Etat nord-coréen. Quelques jours après, Pyongyang s'est retiré de l'entente du 29 février.
