La loi pénalisant la "propagande homosexuelle" adoptée récemment en Russie risque d'entraîner des discriminations à l'encontre des minorités sexuelles, ce qui serait contraire à la Convention européenne des droits de l'homme, a estimé la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton.
"Mme Ashton est préoccupée notamment par d'éventuelles conséquences de l'implémentation de cette loi pour les activités d'organisations LGBT en Russie", lit-on dans un message diffusé par le service de presse de Mme Ashton dont RIA Novosti a obtenu copie.
La chef de la diplomatie européenne a appelé les autorités russes à s'en tenir aux engagements pris par Moscou dans le cadre du Conseil de l'Europe.
Le 12 juin dernier, la chambre basse du parlement russe a approuvé par une majorité écrasante des voix une loi instaurant des amendes allant jusqu'à un million de roubles (25.000 euros) pour "propagande des relations sexuelles non-traditionnelles auprès de mineurs".
Auparavant, la chancelière allemande Angela Merkel avait appelé Moscou à renoncer à ce projet de loi qui fait l'objet de vives critiques de la part de l'opposition libérale russe. Certains observateurs indépendants estiment en outre que le document impose un cadre juridique flou qui pourrait être appliqué de façon arbitraire.
