Le chef des services sanitaires kazakhs, Janderbek Bekchine, estime que la chute du lanceur Proton-M avec trois satellites Glonass-M, survenue mardi sur le cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan), n'a pas causé de préjudice considérable à l'environnement.
"Il n'y aucune raison de s'inquiéter", a déclaré M.Bekchine cité par le service de presse de l'administration de Kizyl Orda où il est arrivé mercredi pour étudier la situation écologique sur place.
Selon M. Bekchine, peu après la chute du lanceur, le service sanitaire de la région a désigné les localités les plus proches du lieu de l'accident. Leur inspection effectuée sans délai n'a pas révélé de dépassement des concentrations admissibles de substances toxiques.
D'après l'administration de Kizyl Orda, au moment du crash, le temps était calme, ce qui a empêché la propagation de ces substances. Certaines d'entre elles, notamment l'heptyle, ont complètement brûlé lors de l'explosion, d'autres - dont l'amyle, l'oxyde et le dioxyde d'azote, le formaldéhyde et l'acide cyanhydrique - ont été neutralisées par une pluie.
Le lanceur lourd Proton-M doté d'un bloc d'accélération DM-03 et porteur de trois satellites de navigation Glonass-M a explosé mardi matin peu après son décollage depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.
Un nuage de fumée provoqué par la combustion d'heptyle s'est formé au-dessus du lieu de l'accident.
Selon des experts, il ne devrait pas avoir d'impact grave sur l'environnement de la région. Les autorités kazakhes ont toutefois créé une commission spéciale chargée d'étudier les conséquences écologiques de l'incident.
Créé en 1993, le système de navigation GLONASS (GLObal NAvigation Satellite System, l'équivalent du GPS américain) est destiné à déterminer les coordonnées des objets sur terre, sur mer, dans l'air et dans l'espace avec une marge d'erreur d'un mètre. Il couvre l'ensemble du globe depuis décembre 2011. L'accès aux signaux civils du GLONASS est gratuit et illimité pour les utilisateurs russes et étrangers.
