L'armée égyptienne a écarté mercredi soir Mohamed Morsi du pouvoir suite à l'expiration du délai de 48 heures qui lui était accordé pour satisfaire les revendications du peuple l'appelant à partir, a annoncé la presse locale.
Les forces armées ont désigné le président de la Cour constitutionnelle, Adly Mansour, président par intérim du pays, ont suspendu la constitution et ont annoncé une élection présidentielle anticipée.
Refusant de démissionner, le président déchu s'est adressé sur son compte Twitter à la nation pour dénoncer le coup d'Etat et l'appeler à résister pacifiquement.
Des affrontements entre partisans et opposants de Mohamed Morsi ont éclaté dans les rues du Caire, d'Alexandrie et d'autres villes du pays, faisant plusieurs victimes.
Les forces de sécurité du pays ont ordonné l'arrestation de quelque 300 Frères musulmans.
Mohamed Morsi a été arrêté et conduit dans la nuit au siège du ministère de la Défense, tandis que ses conseillers ont été assignés à résidence.
Le commandement des forces armées égyptiennes a accordé lundi 48 heures à toutes les forces politiques du pays pour remplir les exigences du peuple. L'armée a également fait savoir que si la volonté populaire n'était pas respectée, les militaires appliqueraient leur propre plan d'action visant à sortir le pays de la crise. Le président Mohamed Morsi, issu du mouvement des Frères musulmans, a rejeté l'ultimatum des militaires.
La situation en Egypte s'est nettement détériorée le 30 juin suite aux rassemblements massifs de protestation contre la gouvernance du président islamiste.
