Syrie : les rebelles utilisent l'arme chimique

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Les experts russes ont établi que le missile lancé par les rebelles syriens le 19 mars près d'Alep contenait du gaz sarin, a annoncé mardi à la presse Vitali Tchourkine, représentant permanent de la Russie à l'ONU. Les résultats d'analyse ont été transmis au secrétaire général de l'organisation, Ban Ki-moon.

Les experts russes ont établi que le missile lancé par les rebelles syriens le 19 mars près d'Alep contenait du gaz sarin, a annoncé mardi à la presse Vitali Tchourkine, représentant permanent de la Russie à l'ONU. Les résultats d'analyse ont été transmis au secrétaire général de l'organisation, Ban Ki-moon.  

Ces échantillons ont été examinés dans des laboratoires russes certifiés par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. D'après Vitali Tchourkine, les spécialistes ont établi que les combattants rebelles ont lancé le 19 mars un missile non-guidé de type Bashair-3 en direction de la ville de Khan al-Assal, dans la région d'Alep, contrôlée par les forces gouvernementales. Cette frappe a fait 26 morts et 86 blessés.

"Les résultats d'analyse démontrent clairement qu'il s'agit d'une ogive de production non-industrielle contenant du gaz sarin", a confirmé Vitali Tchourkine. Les caractéristiques du sarin utilisé témoignent également de son caractère non-industriel. "L'absence de stabilisateur chimique dans les échantillons démontre qu'elles ont été produites assez récemment", a-t-il ajouté.     

Selon lui, le missile lancé près d'Alep n’était pas destiné initialement à contenir des produits toxiques. "La substance qui a servi de charge d'explosif n'est pas utilisée dans des munitions ordinaires, remarque Vitali Tchourkine. On a donc toutes les raisons de supposer que ce sont les combattants de l'opposition armée qui ont utilisé ces armes chimiques à Khan al-Assal".   

Suite à cette attaque le gouvernement syrien a demandé l'ONU d’enquêter sur cet évènement sur le terrain. L'organisation a donc créé une commission spéciale mais cette dernière ne s'est pas encore rendue en Syrie à cause de la position de Ban Ki-moon. La pression des soutiens occidentaux aux opposants syriens a forcé le secrétaire général de l'ONU à exiger des inspections dans d'autres régions du pays où, comme l'affirment les forces antigouvernementales, c'est Damas qui s'est servi d’armes chimiques.  

Les autorités syriennes n'ont toujours pas accepté cette requête.  

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