Les dirigeants palestiniens ont demandé aux Etats-Unis de garantir qu'Israël reconnaîtrait les frontières de 1967 et ont posé cette condition comme préalable à la reprise des négociations avec l'Etat hébreu, a annoncé vendredi la radio officielle Voix de la Palestine.
Au terme de deux réunions qui ont eu lieu jeudi à Ramallah, les dirigeants du Fatah et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont chargé leur principal négociateur Saeb Erekat de faire connaître cette position au secrétaire d'Etat américain John Kerry. Ce dernier effectue sa sixième visite au Proche-Orient dans l'espoir de ramener Israéliens et Palestiniens à la table de négociations.
MM. Erekat et Kerry doivent se rencontrer vendredi à Amman (Jordanie).
L'agence palestinienne Maan rapporte, citant une source anonyme, que la plupart des participants aux réunions de Ramallah se sont opposés à la reprise immédiate des négociations.
Le nouveau préalable, mis par les Palestiniens au premier plan de leur revendications, concerne le retour aux frontières d'avant la guerre des Six Jours de 1967. Cette condition implique le départ d'Israël de la Cisjordanie qui compte actuellement plus de 300.000 colons juifs et de Jérusalem-Est annexé et proclamé partie intégrante de la "capitale unique et indivisible" de l'Etat hébreu.
Les Israéliens invoquent des arguments religieux, historiques et démographiques pour démontrer que cette condition ne pourra jamais être remplie.
