Affaire Magnitski: Moscou attend des explications d'Interpol

S'abonner
La Russie attend des explications d'Interpol qui a refusé vendredi d'aider la Russie à arrêter Bill Browder, patron du fonds d'investissement britannique Hermitage Capital condamné par contumace à neuf ans de camp pour évasion fiscale et escroquerie à grande échelle, a annoncé le ministère russe de l'Intérieur.

La Russie attend des explications d'Interpol qui a refusé vendredi d'aider la Russie à arrêter Bill Browder, patron du fonds d'investissement britannique Hermitage Capital condamné par contumace à neuf ans de camp pour évasion fiscale et escroquerie à grande échelle, a annoncé le ministère russe de l'Intérieur.

"Le ministère russe de l'Intérieur considère toujours Interpol comme une organisation qui ne se guide pas sur les décisions politiques, mais respecte les normes du droit international et la Constitution d'Interpol. Dans cette optique, le ministère compte recevoir sous peu des explications exhaustives du secrétariat général d'Interpol, qui a refusé de valider sa demande d'arrestation du ressortissant britannique Browder", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Début juillet, un tribunal de Moscou a condamné M.Browder, co-fondateur du fonds d'investissement Hermitage Capital Management, à neuf ans de colonie pénitentiaire par contumace dans la même affaire que Sergueï Magnitski, l'auditeur de Hermitage Capital mort en détention provisoire à Moscou en 2009.

Le tribunal a établi que M.Magnitski, avocat spécialisé de la fraude fiscale au sein du cabinet moscovite Firestone Duncan Ltd. et conseiller juridique de M.Browder, avait inventé un mécanisme d'évasion fiscale dans l'intérêt de M.Browder. Outre la fraude fiscale, la justice russe accuse M.Browder d'avoir illégalement acquis plus de 130 millions d'actions du groupe russe Gazprom pour un montant d'au moins deux milliards de roubles (70 millions de dollars selon le cours de l'époque) au début des années 2000. A cet effet, M.Browder a utilisé la société Kameïa qui bénéficiait de facilités fiscales. Cette opération a causé un préjudice considérable au budget russe.

Peu avant l'ouverture de l'enquête, William Browder a quitté la Russie après avoir cessé toutes ses activités financières dans ce pays. La Grande-Bretagne a refusé d'extrader M.Browder vers la Russie.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала