Le départ de l'actuel président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, contribuera une amélioration des relations bilatérales entre Moscou et Tbilissi, a assuré dans une interview à la chaîne Russia Today le premier ministre russe Dmitri Medvedev.
"Nous sommes prêts à rétablir [les relations diplomatiques avec Tbilissi], si certaines conditions sont remplies. Elles sont simples: reconnaître ce qui s'est passé en fait. (…) Je suis persuadé que la page la plus triste de nos relations sera tournée à jamais après la disparition de la scène politique de Mikhaïl Saakachvili et d'une série d'autres personnalités responsables de cette décision criminelle", a annoncé M.Medvedev.
"Je suis absolument optimiste. Je suis certain que tout ira bien [dans les relations entre les deux Etats]. Nos peuples ne sont pas en querelle. Malheureusement le conflit [d'août 2008] ne sert pas la compréhension mutuelle, mais je tiens à répéter qu'il ne s'agit pas d'un conflit entre nos deux peuples, mais d'une erreur qui a dégénéré en crime de la part de certains dirigeants géorgiens", a-t-il poursuivi.
"De nouvelles autorités politiques géorgiennes occupent une position beaucoup plus pragmatique, (…) nous nous en félicitons", a souligné le chef du gouvernement.
Suite à l'attaque de l'armée géorgienne contre la capitale sud-ossète Tskhinvali le 8 août 2008, la Russie, alors dirigée par Dmitri Medvedev, est intervenue pour mettre un terme à cette agression et a chassé les troupes géorgiennes de l'Ossétie du Sud avant de reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, deux anciens territoires autonomes de la Géorgie. Pour toute réponse, Tbilissi a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et a décrété les républiques "territoires occupés".