La Géorgie et la Russie n'ont pas besoin d'intermédiaires pour négocier, a déclaré vendredi devant les journalistes à Tbilissi David Saganelidze, chef de la majorité parlementaire (coalition au pouvoir Rêve géorgien).
"Nous avons avec la Russie une aussi longue histoire de relations (…) que les hommes politiques géorgiens et russes n'ont sans doute pas besoin d'intermédiaires pour mener des négociations", a estimé M.Saganelidze, cité par l'agence News-Georgia.
La Russie et la Géorgie n'ont pas de relations diplomatiques depuis 2008. A l'époque, suite à une agression armée de Tbilissi contre Tskhinvali, capitale sud-ossète, Moscou a riposté militairement et imposé la paix à la Géorgie avant de reconnaître le l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, autre ancienne autonomie géorgienne. Affirmant avoir été "victime d'une provocation russe", la Géorgie a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et décrété les républiques "territoires occupés".
C'est la Suisse qui s'est chargée depuis de servir d'intermédiaire dans les relations politiques et diplomatiques entre la Russie et la Géorgie.
Le nouveau gouvernement géorgien mis en place à l'issue des élections législatives d'octobre 2012 a tout de suite insisté sur la nécessité de normaliser les relations avec la Russie. Quoi qu'il en soit, les hommes politiques géorgiens ne cessent d'affirmer que Tbilissi n'admettra pas le rétablissement des relations diplomatiques avec la Russie, tant que Moscou reconnaît l'indépendance et la souveraineté de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.
Moscou déclare pour sa part que la reconnaissance de l'indépendance de ces deux anciennes autonomies géorgiennes reflète les réalités effectives et ne peut être revue.
