Nucléaire: un tournant dans la position de Téhéran (experts)

Les récentes déclarations du président iranien Hassan Rohani sur la volonté de son pays d'entamer sans délai des négociations sur son programme nucléaire et la reconnaissance de l'Holocauste témoignent, selon les experts interviewés par RIA Novosti, d'un changement dans la position de Téhéran.
 
"Je pense qu'il s'agit de changements effectifs dans la position iranienne (…). On dirait qu'une sorte de pérestroïka a commencé en Iran. Elle n'est pas dictée par des personnalités politiques, mais constitue un processus naturel de développement de la société et du pays", a estimé Vladimir Sajine, expert de l'Institut d'études orientales.
 
L'orientaliste Irina Zviaguelskaïa admet qu'il s'agit effectivement de changements réels dans la position iranienne, tout en refusant l'idée de "pérestroïka".
 
"C'est effectivement un tournant, mais cela ne signifie pas que le régime en Iran change sérieusement d'orientation ou modifie sa politique intérieure et extérieure", a déclaré l'experte.
 
Comme certains autres experts, le président de l'Institut du Proche-Orient Evgueni Satanovski doute de la sincérité de l'Iran.
  
"L'Iran est toujours prêt à négocier sur son programme nucléaire (…). Et il le sera toujours tant qu'il ne fera pas partie du club des puissances nucléaires", a indiqué M.Satanovski.
 
Pour son premier discours mardi à l'Assemblée générale des Nations unies, Hassan Rohani a tenu à déclarer que l'Iran n'était "pas une menace pour le monde" et qu'il était prêt à entamer des discussions immédiates sur le nucléaire. Il a aussi reconnu l'existence de l'Holocauste et l'a "condamné comme tous les génocides".