La Crimée, région autonome au sein de l'Ukraine, demandera à se séparer de cette dernière en cas de renversement du pouvoir légitime dans le pays, a déclaré le président du parlement régional de la Crimée Vladimir Konstantinov, ajoutant que cette question ne se posait pas pour le moment.
"Nous n'avons qu'une seule voie à suivre: dénoncer la décision du Comité central du PCUS concernant le rattachement de la Crimée [à l'Ukraine]. Un pays a transmis la Crimée à un autre pays, nommé Ukraine, en signe d'amitié éternelle. Nous voyons bien ce qui est advenu à cette amitié. Et si un pays cesse d'exister, les actes juridiques le concernant sont déclarés nuls et non avenus", a affirmé M. Konstantinov à Moscou lors d'une réunion de la fraction libérale-démocrate au parlement russe.
Le député ukrainien a souligné que la question de l'indépendance de la Crimée "n'était pas d'actualité".
"La Crimée constitue un pilier du pouvoir central en Ukraine. Et si nous commençons à débattre aujourd'hui de cette question, nous finirons par déstabiliser le pays", a conclu M. Konstantinov.
Région peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire a été effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de région autonome.