Sanctions contre la Russie: les économies européenne et US en pâtiraient (expert)

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Avant de décréter des sanctions contre la Russie, l'Europe et les Etats-Unis doivent penser à la répercussion de ces sanctions sur leurs propres économies, a déclaré sur la chaîne de télévision Rai News 24 Sergio Romano, ex-ambassadeur d'Italie en URSS.

Avant de décréter des sanctions contre la Russie, l'Europe et les Etats-Unis doivent penser à la répercussion de ces sanctions sur leurs propres économies, a déclaré lundi sur la chaîne de télévision Rai News 24 Sergio Romano, ex-ambassadeur d'Italie en URSS.

"La Russie est un géant en matière d'exportations d'hydrocarbures vers l'Europe. Par ailleurs, nous avons des sociétés européennes qui travaillent en Russie et ne pourront plus le faire en cas de conflit. On ne doit pas non plus oublier que rien que l'annonce de sanctions éventuelles contre Moscou a déjà provoqué l'exode de capitaux russes de banques européennes, beaucoup craignant leur confiscation. Aussi nous serait-il très difficile de décréter des sanctions contre la Russie sans nous nuire à nous-mêmes", a souligné le diplomate.

Les chefs de diplomatie des 28 pays de l'Union européenne ont tenu lundi une réunion informelle pour examiner la situation en Ukraine et la possibilité de décréter des sanctions contre la Russie. La rencontre s'est déroulée au Conseil des Affaires étrangères de l'UE sous la présidence de chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. Se proclamant toujours président légitime, M.Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou a aussi mis en doute la légitimité des récentes décisions de la Rada suprême ukrainienne.

Plusieurs régions de l'Est et du Sud de l'Ukraine et la république autonome ukrainienne de Crimée ne reconnaissent pas les nouvelles autorités de Kiev. La Crimée a décidé de tenir un référendum sur son statut politique.

Le référendum en question, dont l'Occident conteste la légitimité, s'est déroulé dimanche 16 mars. Selon le bilan définitif, 96,77% des personnes ayant pris part au vote se sont prononcées en faveur du rattachement de la région à la Russie en tant que sujet fédéral. Les autorités criméennes sont sceptiques quant aux déclarations de l'Occident sur le caractère illégitime du référendum. Le président russe Vladimir Poutine a indiqué que ce référendum était tout à fait conforme à la Charte des Nations unies.

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