Europe de l'Est: l'Otan pas en mesure de financer un contingent permanent

S'abonner
L'Otan n'est pas actuellement en mesure de prendre en charge le déploiement d'un contingent important en Europe de l'Est, rapporte jeudi le quotidien Kommersant, citant une source au sein du ministère russe de la Défense.

L'Otan n'est pas actuellement en mesure de prendre en charge le déploiement d'un contingent important en Europe de l'Est, rapporte jeudi le quotidien Kommersant, citant une source au sein du ministère russe de la Défense.

"La mise en place d'une force militaire permanente en Europe de l'Est nécessite d'importantes dépenses financières, et nous estimons que le budget de l'Alliance n'est pas en mesure de les assumer", indique le journal.

L'agence Reuters, a auparavant annoncé, citant le commandant des forces de l'Otan en Europe, le général américain Philip Breedlove, que l'Otan envisageait de déployer sur une base permanente d'importants contingents militaires en Europe de l'Est. Les troupes de l'Alliance atlantique sont actuellement présentes dans cette région sur la base d'une rotation à court terme.

Selon le journal, l'Otan ne gagnera rien à renforcer ses troupes stationnées en Europe de l'Est, car les "pays dans lesquels l'Alliance pourrait théoriquement déployer ses militaires" sont frontaliers du District militaire occidental de la Russie, un des districts militaires les mieux dotés de systèmes antiaériens et d'autres types d'armements.

Dmitri Sabline, membre de la commission du Conseil de la Fédération (sénat russe) pour la défense et la sécurité, a auparavant déclaré que la Russie était prête à faire face à un élargissement possible de la présence otanienne en Europe de l'Est et qu'elle était en mesure de donner une réponse adéquate à cette démarche. Cependant, a souligné le sénateur, la Russie ne voyait pour le moment aucune nécessité d'élargir sa propre présence militaire vers l'Ouest.

Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a déclaré le 4 mai dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung que la Russie se comportait comme un ennemi plutôt que comme un partenaire. Selon M. Rasmussen, il faut donc rendre l'Otan "plus visible" sur le territoire des pays membres. Quant à la promesse - donnée à la Russie en 1997 - de ne pas déployer de troupes et d'armements sur une base permanente dans les pays ayant récemment adhéré à l'Alliance, le secrétaire général estime qu'elle n'est plus valable en cas de changement du niveau de sécurité.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала