Sale temps pour la vodka en Russie (Izvestia)

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MOSCOU, 14 janvier - RIA Novosti. Alors que le marché de la vodka stagne, les importations en Russie de whisky, de gin et de tequila doublent chaque année. Le Centre d'études des marchés fédéral et régionaux de l'alcool (CEMFRA) tire cette conclusion dans un nouveau rapport, indique lundi le journal Izvestia.

L'année dernière, la Russie a importé environ 100 millions de litres d'alcool fort, soit 20% de plus qu'en 2006. D'après les données des experts, de tels taux d'accroissement ne sont généralement observés qu'au début des livraisons de nouveaux produits sur le marché.

En 2007, les Anglais, Irlandais et Américains ont littéralement inondé le marché russe de whisky, en augmentant le volume des livraisons de 160% (jusqu'à environ 11,7 millions de litres). Les experts sont persuadés que la Russie aurait pu en consommer plus, si les importateurs n'étaient pas aussi avares. "En effet, notre pays ne reçoit pas de whisky bon marché vendu à 1-2 dollars le litre sur les marchés occidentaux, lit-on dans le rapport du CEMFRA. Il en va de même pour les vins: les vins de table bon marché provenant de l'étranger hors-CEI ne sont apparus en Russie qu'après 2000".

Les positions du gin se renforcent en Russie. Les 720.000 litres importés en 2007 peuvent sembler un chiffre peu important, mais c'est deux fois plus qu'en 2006. Selon les experts, la popularité du gin est entravée par l'habitude répandue en Russie de le boire non pas chez soi, mais dans le segment HoReCa (hôtellerie, restauration, cafés) où les marges commerciales sur l'alcool sont assez grandes.

Le marché du cognac reste l'un des plus dynamiques en Russie. L'année dernière, ses livraisons ont constitué 18 millions de litres. Les experts du CEMFRA soulignent tout particulièrement le renforcement des positions des producteurs arméniens: ils représentent 52% de l'importation de cognac.

La vodka traverse une période difficile en Russie. Le marché de la vodka est enlisé dans une stagnation d'où il ne peut pas sortir à cause de la concurrence "de l'ombre". Il est de plus déchiré par des joueurs légaux. Selon les experts, 2007 a été marquée pour la vodka par le "renforcement de la concurrence du cognac, du whisky et du rhum et, dans son propre segment, par la concurrence entre la vodka d'Ukraine et celles de Finlande et de Suède".

"Les indices actuels de la production et de l'importation de vodka sont ceux d'il y a trois ans, affirme Vadim Drobiz, directeur du CEMFRA. Le seul segment manifestant une certaine croissance est celui de la vodka premium (dont le prix est de 200 roubles - 5,5 euros - et plus le demi-litre), mais il représente une part de marché très insignifiante".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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