L’Afrique doit se doter d’un centre de lutte antiterroriste hors de "toute manipulation" occidentale

© AP Photo / Kilaye BationoBurkina Faso soldiers
Burkina Faso soldiers - Sputnik Afrique, 1920, 24.04.2024
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Ce centre de lutte antiterroriste devrait unir les forces de l'AES, préconise auprès de Sputnik Afrique l'analyste politique Djibril Gningue. L’institution devrait reposer sur les ressources financières, matérielles et logistiques africaines.
Interrogé par Sputnik Afrique, Djibril Gningue, directeur de l’unité de recherche paix et sécurité du GRADEC (groupe de recherche pour la démocratie participative et la bonne gouvernance), réagit à l’idée de la création d’un centre régional de lutte contre le terrorisme. L’idée vient d’être lancée par le Président nigérian.
"Plusieurs pays africains du Sahel font face au terrorisme sans appui de la communauté internationale", rappelle-t-il, ajoutant que la Commission paix et sécurité de l'Union africaine et la CEDEAO sont "inopérantes".
Ce centre devrait unir les forces de l'AES, préconise-t-il. L’institution devrait reposer sur les ressources financières, matérielles et logistiques africaines.
La Russie, dont l’expertise en matière de lutte contre le terrorisme est reconnue, pourrait contribuer au centre, pense-t-il. Elle apporte actuellement une aide sécuritaire au Mali, Burkina, Niger.
"Si Moscou réussit ce premier test avec ces pays, cela va lui permettre d'être d'un apport beaucoup plus efficace que les partenaires traditionnels de l'Union africaine dans la mise en place de ce centre et dans son fonctionnement", souligne-t-il.
L’expert évoque également un lien entre les interventions de l'Occident et la prolifération du terrorisme en Afrique. Il rappelle l’exemple de la Libye: son "saccage par les pays occidentaux a contribué très fortement à faire essaimer le terrorisme dans le Sahel".
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