L'Occident recourt au chantage et aux sanctions pour maintenir son influence en Afrique

© AP Photo / Baba AhmedManifestation contre la présence française à Bamako
Manifestation contre la présence française à Bamako - Sputnik Afrique, 1920, 24.04.2024
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Une forme de néocolonialisme est à l'œuvre en Afrique, où les pays occidentaux se servent des sanctions pour préserver leur sphère d'influence, a affirmé Vsevolod Tkachenko, directeur du département Afrique du ministère russe des Affaires étrangères, lors du IIIe Forum international "Russie-Afrique: quelle est la prochaine étape?".
D'anciens pays colonisateurs n'hésitent pas à utiliser les sanctions sur les marchés énergétiques, alimentaires ou financiers, pour préserver leurs positions en Afrique, a déclaré ce mercredi 24 avril Vsevolod Tkachenko, directeur du département Afrique du ministère russe des Affaires étrangères, lors du IIIe Forum international "Russie-Afrique: quelle est la prochaine étape?".
"Des vestiges de relations coloniales subsistent dans l'économie mondiale. L'Occident collectif les utilise pour maintenir l'Afrique dans sa zone d'influence et la considérer comme une source de son enrichissement", a-t-il souligné.
Ces manœuvres montrent "que le système colonial n'a pas été complètement vaincu". Les anciens métropoles et d'autres pays occidentaux "n'ont point l'intention de changer leur politique et de renoncer à leur attitude injuste à l'égard de nombreux partenaires en Afrique", a-t-il ajouté.

Sanctions contre des pays africains

Fin octobre, l'Union européenne avait notamment instauré des sanctions contre le Niger, après la mise sur la touche de l'ancien Président Mohamed Bazoum. Des gels d'avoirs, des placements sur liste noire et une privation d'accès aux financements européens avaient ainsi été décidés.
Les États-Unis sont aussi souvent pointés du doigt pour leur stratégie de sanctions en Afrique, n'hésitant pas à utiliser l'argument commercial contre les pays n'adhérant pas à leur discours. Début 2024, le Gabon, le Niger, l’Ouganda et la Centrafrique avaient par exemple été exclus de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA).
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