Dialogue direct israélo-palestinien: Lieberman se dit sceptique

A huit jours de la reprise de négociations directes israélo-palestiniennes à Washington, le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman a appelé mercredi, sur les ondes de la radio Kol Israël, à ne pas se bercer d'illusions.

"Nous avons connu beaucoup d'événements festifs de ce genre. De Madrid à Annapolis, nous en avons vu d'innombrables et en voici un autre… On doit être réaliste et regarder les choses bien en face", a-t-il déclaré, très sceptique au sujet d'un accord de paix avec l'Autorité palestinienne d'ici un an, délai fixé par le Quartette (Russie, USA, UE et ONU) pour le Proche-Orient.

Et d'ajouter qu'il n'existait pas de recette magique pour parvenir à un accord de paix en un an et régler tous les problèmes, qu'il s'agisse des réfugiés palestiniens, du statut de Jérusalem ou des colonies de peuplement juives.

Vendredi 20 août, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a invité le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à se rencontrer le 2 septembre à Washington afin de relancer des négociations directes sur le règlement au Proche-Orient afin d'aboutir à un accord de paix d'ici un an.

Plus tard, le Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient à lancé un appel similaire, en souhaitant que les dossiers sensibles que sont les contours d'un futur Etat palestinien, le statut des réfugiés palestiniens ainsi que celui de Jérusalem soient réglés à l'issue des futurs pourparlers.
 
Le Quartette a préconisé la création d'un Etat palestinien indépendant, démocratique, viable qui cohabite dans la paix et la sécurité avec Israël et ses autres voisins.

Les deux parties en conflit ont déjà accepté de participer à de telles négociations. Israël a affirmé vouloir conduire des négociations globales et sérieuses. Réclamant un gel complet de la colonisation juive, les Palestiniens tiennent à résoudre toutes les questions de statut.