"La conception et l'aménagement du site demanderont jusqu'à 360 millions d'euros. Les travaux seront financés par l'Italie conformément à un accord signé en 2003 entre ce pays et la Russie", a-t-il affirmé.
Aux termes du programme fédéral de destruction des stocks d'armes chimiques en Russie, 10% de ce montant seront affectés à la mise en place d'équipements sociaux dans la région.
"La première pierre de l'usine a été posée mardi dernier. Ce même jour, nous avons ouvert un mini-ensemble d'hébergement pour les observateurs internationaux. Composé de deux maisons à un étage dotées de tout le nécessaire pour le travail et le repos, cet ensemble est situé dans une pinède, au bord de la rivière Rojek", a ajouté le porte-parole de l'administration régionale.
Selon lui, plusieurs voies de communication menant vers le chantier sont en cours de construction: une autoroute, une ligne de transport d'électricité et une voie ferrée. Cette dernière servira à acheminer les armes chimiques à détruire.
"La destruction sera effectuée en deux étapes. A la première, la substance toxique sera extraite sous vide de la charge chimique et mélangée à un réactif neutralisant. A la seconde étape, le produit de la réaction sera soumis, au bout d'un certain temps, à un traitement thermique dans un fourneau à cycle fermé. Le sel résultant de l'évaporation est sept fois moins toxique que le salpêtre ammoniacal", a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Il a rappelé que le dépôt d'armes chimiques de Potchep était le plus grand en Russie. Il renferme plus de 7.500 tonnes de gaz de combat, soit 18,8% des armes chimiques accumulées durant la "guerre froide". Leur destruction est effectuée en Russie conformément aux accords internationaux ad hoc. Celles qui sont conservées à Potchep doivent être détruites d'ici avril 2012.