Interview accordée à RIA Novosti par Leïla Alieva, fille du président azerbaïdjanais

© RIA Novosti . Ilya Pitalev  / Accéder à la base multimédiaLeïla Alieva
Leïla Alieva - Sputnik Afrique
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Interview exclusive accordée à RIA Novosti par Leïla Alieva, fille aînée du président azerbaïdjanais, à l'occasion d'une exposition de la culture azerbaïdjanaise organisée à Moscou.

Interview exclusive accordée à RIA Novosti par Leïla Alieva, fille aînée du président azerbaïdjanais, à l'occasion d'une exposition de la culture azerbaïdjanaise organisée à Moscou.

Vous attendiez-vous à la victoire de l’Azerbaïdjan à l’Eurovision?

Bien sûr, nous nous attendions à la victoire, car je crois que dans leur for intérieur les représentants de tous les pays rêvent de la remporter. Nous y avons rêvé également. L’Azerbaïdjan ne participait à l’Eurovision que pour la quatrième foi, mais notre pays a toujours remporté de bons résultats en arrivant en 3ème, 5ème et 8ème positions. Les émotions éprouvées par le vainqueur sont uniques. C’est un bonheur et une joie immenses pour nous tous.

On peut dire que c’est une déclaration d’amour pour Bakou! Et comme nous avons évoqué le thème de l’amour, dites-nous comment se porte l’organisation AMOR?

AMOR (acronyme pour Organisation des jeunes Azerbaïdjanais de Russie, ndlr) se développe en étendant en permanence sa présence géographique. L’organisation est désormais implantée non seulement à Saint-Pétersbourg et à Moscou, mais pratiquement dans toutes les régions de Russie. Des clubs azerbaïdjanais ouvrent leurs portes dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur de Moscou. Début juin se tiendra notre troisième forum qui se déroulera à Saint-Pétersbourg avec la participation de près de 70 invités. De nombreuses organisations y délégueront leurs représentants afin que ceux-ci puissent saluer AMOR. On peut dire que tous les ans nous nous faisons de nouveaux amis et que notre influence augmente. Nos idées et nos plans pour l’avenir sont nombreux.

Comment avez-vous eu l’idée d’organiser l’événement d’aujourd’hui? Quel est son objectif? Sur quoi avez-vous porté une attention particulière?

Aujourd’hui nous présentons la culture richissime de l’Azerbaïdjan. L’objectif de l’exposition était de présenter les tapis du Karabakh, dont plus de 80 ont été exposés. Certains d’entre eux datent du XVIIIe siècle. Par ailleurs, un concert d’artistes émérites azerbaïdjanais a été organisé. Cette exposition aura lieu dans divers pays avec le concours de la Fondation Gueïdar Aliev afin de faire connaître aux gens la riche culture de l’Azerbaïdjan. Bien sûr, la Russie est l’un des premiers pays où nous l’avons organisée, et j’ai l’impression qu’elle s’est déroulée à un niveau très élevé. Je suis heureuse qu’elle ait attiré tant de visiteurs qui nous expriment tous leur soutien et qui aiment tout ce qu’ils voient. Nous avons déjà organisé un événement similaire en France. Les pays suivants sont l’Italie, la Turquie et l’Allemagne. Par ailleurs, nous réfléchissons à une exposition de peintures dans divers pays, parmi lesquels la Russie figurera obligatoirement. Toutefois, c’est juste une idée.

L’Azerbaïdjan fête le 20ème anniversaire de son indépendance. Vous avez à peu près le même âge que votre pays. Ces vingt ans pourraient être divisés en deux périodes: la première a été marquée par le désarroi postsoviétique et la guerre, la seconde par la stabilisation suivie d’un brusque essor économique. Cette seconde période restera pour toujours liée au nom de votre grand-père, Gueïdar Aliev. Quel a été son conseil le plus utile dans votre vie?

Je comprends maintenant quelle chance j’ai eu d’être née dans la famille de cet homme et de l’avoir connu. Ceux qui passaient ne serait-ce cinq minutes en sa compagnie, en retiraient déjà un enseignement précieux, or j’ai eu l’occasion de le voir tous les jours, et c’est une véritable école, à nulle autre pareille. Le plus étonnant, c’est qu’il ne me donnait jamais de consignes sur ma façon d’agir. Il me laissait toujours la possibilité de prendre moi-même des décisions. Toutefois, je savais qu’il avait toujours raison, et je savais également que pour lui il n’existait pas de situation sans issue. Il ne connaissait pas le mot "impossible." Je suis donc certaine qu’en croyant en quelque chose et en aspirant très fortement à quelque chose, on est sûr d’y parvenir.

 

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