Les fournisseurs d'accès à Internet tadjiks ont débloqué vendredi le site de partage de vidéo YouTube qui était inaccessible depuis le 26 juillet dernier suite à une demande du service de télécommunications auprès du gouvernement du pays.
"Le Service des télécommunications auprès du gouvernement tadjik nous a dit d'ouvrir l'accès à YouTube et nous l'avons fait", a annoncé vendredi à RIA Novosti le représentant d'un fournisseur d'accès.
Dans le même temps, plusieurs sites d'information, dont ceux de l'agence russe RIA Novosti, de la chaîne de télévision Rossia 24 (vesti.ru), de l'agence Ferghananews (ferghananews.com) et du site tadjik de commentaires politiques Tjknews.com, qui a parfois critiqué les autorités du pays, restent bloqués.
Les autorités tadjikes ont commencé à bloquer certains sites internet le 24 juillet dernier, suite au lancement le même jour d'une opération des forces gouvernementales visant à neutraliser un groupe criminel à Khorog, dans la région autonome du Haut-Badakhchan (est du pays). L'opération a débuté après le meurtre d'un colonel des services spéciaux dans cette région.
Ces derniers jours, une manifestation "100 jours pour la liberté du Tadjnet" (segment tadjik de l'Internet) se déroule dans le réseau social Facebook. Elle est appelée à mettre fin à la pratique de blocage extrajudiciaire des sites internet dans le pays. "Le 8 septembre, 50 sites internet (…) dont plusieurs portails d'information nationaux, étaient inaccessibles au Tadjikistan (…). Tous ces sites sont bloqués illégalement, sans aucune décision judiciaire, contrairement à la législation tadjike. "Le féodalisme départemental" devient une pratique courante dans le secteur des technologies de l'information, les autorités de la république deviennent "ennemis de l'Internet" sans s'en rendre compte", ont déclaré les organisateurs dans un communiqué publié en ligne.
Pour le moment, les dirigeants tadjiks n'ont pas réagi à cette action.
