"Les autorités libanaises ont laissé échapper une occasion en or d'évoquer leurs problèmes et les relations syro-libanaises, ce qui aurait pu se faire dans le cadre du sommet de Damas. Mais ils ont refusé d'y participer", a indiqué M. Mouallem.
Le Conseil des ministres libanais dirigé par Fouad Signora a décidé hier de ne pas participer à la rencontre en raison de l'implication de la Syrie dans la crise libanaise, ce qui constitue une première en 20 ans d'existence du sommet.
"Ceux qui croient que cette décision émane de la société libanaise sont bien naïfs", a fait remarquer le chef de la diplomatie syrienne.
Commentant les informations selon lesquelles la contrebande d'armes destinées au Hezbollah se poursuivrait au travers de la frontière syro-libanaise, M. Mouallem a fait remarquer que "cette information est infondée, et a été propagée afin de faire pression sur les organisateurs du sommet et ses participants".
L'élection présidentielle libanaise a été reportée à 17 reprises, le Liban demeurant sans chef de l'Etat depuis le 24 novembre 2007. La crise politique sévit depuis plus d'un an en raison des divergences opposant la majorité pro-occidentale, soutenue par l'Occident et l'Arabie saoudite, et l'opposition, conduite par le Hezbollah chiite et appuyée par la Syrie et l'Iran. La majorité accuse Damas d'entraver l'élection du nouveau président et d'ingérence dans ses affaires intérieures.
