M. Medvedev a déclaré jeudi dans une interview accordée aux médias chinois que la Russie était prête à poursuivre les consultations sur le problème du déploiement en Europe d'éléments du bouclier antimissile américain, tout en considérant ces projets comme une menace directe à ses intérêts propres et constatant la nécessité d'y réagir.
"Comme l'ont souligné les ententes intervenues à Sotchi entre le président Bush et l'ancien président Vladimir Poutine, les Etats-Unis et la Russie continueront à travailler sur cette question", a-t-elle indiqué.
Selon elle, Washington est conscient de la préoccupation de la partie russe concernant l'ABM. "Nous comprenons l'inquiétude des Russes, mais nous sommes ravis de constater que M. Medvedev est ouvert à la poursuite de notre travail", a poursuivi Mme Starr.
"Nous considérons qu'il est capital de travailler conjointement afin de faire face aux menaces mondiales", a-t-elle souligné.
Les Etats-Unis envisagent de déployer un système ABM comprenant un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Le premier de ces missiles devrait être opérationnel en 2011, les autres d'ici 2013. Selon Washington, le système a pour mission de contrer la menace balistique émanant d'Iran. La Russie s'oppose catégoriquement au déploiement de la troisième zone de positionnement du bouclier antimissile américain en Europe, à proximité de ses frontières, qualifiant cette démarche d'atteinte à sa sécurité nationale.
